Incompréhensions mutuelles
Depuis mon arrivée en Inde, je me suis posée pas mal de fois des questions sur mon anglais… Mes conversations avec les indiens ressemblant souvent à un dialogue de sourds. Aussi bien quand moi j’exprime quelquechose, je vois bien qu’en face il ne se passe rien, aucune lueur de compréhension dans les yeux de mon interlocuteur mais plutôt des points d’interrogations. Et quand ils me répondent, alors il m’arrive de me demander s’ils ne me répondent pas en hindi ou en kannada (langue du Karnataka, état où se trouve Bangalore)… Parfois c’est comique, vraiment.
Alors je ne généralise pas à tous les indiens car avec ceux ayant un certain niveau d’études, cela se passe plutôt bien, on peut avoir une conversation classique (on se fait vite à l’accent au roulage de ‘Rrrrr’). Le problème se pose plus avec les indiens ayant un niveau scolaire plus basique, comme le gardien de l’immeuble, le chauffeur, les conducteurs de rickshaw, les agents du centre d’appel d’Airtel (le France Télécom local)… Eux ont un accent tellement fort et ne sont pas habitués aux accents différents.
C’est ainsi la lutte pour essayer d’avoir le wifi sur notre connexion internet, la lutte pour expliquer notre destination au rickshaw, la lutte pour expliquer au gardien que la maid a vu des traces de rats dans le jardin et si il peut vérifier ça avec le jardinier… Parfois on persiste et on finit tant bien que mal à se comprendre quand même, parfois il faut se résigner…
Heureusement qu’il y a l’OWC pour rencontrer des anglophones non indiens et essayer d’avoir des conversations en anglais qui ressemblent un peu plus à quelquechose. N’étant tout de même pas bilingue, je vais d’ailleurs profiter d’être ici pour prendre des cours d’anglais et essayer de grimper d’un niveau, j’ai rendez-vous demain avec une prof.
Pour revenir aux situations d’incompréhensions, il n’y a pas qu’à moi que cela arrive, mais à Stéphane également. Voici d’ailleurs une anecdote qui m’a marquée tellement le moment était drôle. Cela se passait lors de notre voyage de reconnaissance, pendant une journée de visites d’appartements avec Saji, un employé des services généraux de la boîte de Stéphane. Nous étions dans la voiture et nous discutions, Saji nous ayant auparavant dit qu’il partait le soir même en train pour le week-end pour voir sa famille dans le Kérala. Stéphane lui demande alors à quelle heure est son train. Et là, réponse de Saji : « Non je ne mange pas d’habitude le midi » … Enorme ! Moi à côté, j’ai bien ri…
Morte de rire, j’ai bien rigolé…
J’imagine la perte de temps et d’énergie…à se battre avec des gestes 🙂
Et Chipie et les rats qu’est ce que ça peut donner ?
C’est clair que ca m’inquiète un peu! En même temps je ne l’ai jamais vu, peut être qu’il n’existe pas. Et j’espère… Il faut que je checke ça avec le jardinier mais comme tu l’as compris, c’est un peu difficile…