Mumbai (Bombay)
Mégalopole de plus de 16 millions d’habitants, capitale économique de l’Inde, berceau du cinéma Bollywood, Mumbai est une ville qui marque.
En se baladant dans le cœur historique de la ville, Colaba, on oublie presque qu’on est en Inde et on se trouve transporté en plein Londres dans une époque ancienne : larges avenues, bus à impériale, bâtiments imposants à l’architecture victorienne dont l’exemple le plus représentatif est la gare Victoria qui draine chaque jour 2 millions de voyageurs.
A côté du symbole de la ville, la porte de l’Inde (the gateway of India) érigée sur le front de mer, se trouve le palace du Taj, théâtre des terribles attentats de novembre 2008, et encore en cours de rénovation. En pénétrant dans le hall et les galeries qui ont été rouvertes, on ne peut que frémir en pensant à ce qui s’y est passé…
En plein centre-ville, sur une grande esplanade en gazon, nous pouvons voir les locaux s’adonner à leur sport favori : le cricket. En plein week-end, le terrain est très fréquenté, attention aux balles perdues en le traversant.
En allant du coté de Marine Drive et Malabar Hill, après avoir visité les jardins suspendus qui offrent une belle vue sur la ville, le temple de Mahalakshmi où l’on vient prier la déesse pour obtenir la fortune, il est intéressant de se diriger en fin de journée vers la plage de Chowpatty. Ainsi, à mesure que le soleil se couche, la plage se remplit et s’anime : vendeurs ambulants, charmeurs de serpents, manèges tournant à la force des bras, amoureux, familles, joggers… c’est le rendez-vous de tous les habitants de la ville.
En s’éloignant de la vieille ville, en remontant vers le nord, nous avons retrouvé la ville indienne caractérisée par ses marchés colorés et animés, ses temples, ses rickshaws (interdits dans le centre historique).
Pourtant ville de modernité, Mumbai m’a frappé par certains aspects désuets.
Ainsi, le tour que nous avons fait dans les « dhobi ghats », ce quartier hors du temps de blanchisseurs, m’a laissé un puissant souvenir. Cette énorme laverie à ciel ouvert où vivent et travaillent près de 200 dhobis et leur famille laisse sans voix. Vue du pont qui le surplombe, on a une accumulation impressionnante de linge étendu ou en boule prêts à être lavés et des petits boxes remplis d’eau qui s’enchainent dans lesquels les hommes à l’ouvrage semblent avoir un travail bien pénible : les pieds dans l’eau, à longueur de journée, toute la semaine, ceux-ci savonnent, frappent avec force le linge sur la grosse pierre qui leur est attribuée puis essorent à la main ou dans une essoreuse à manivelle. Tout ce linge est ensuite suspendu à l’air libre pour sécher. Le repassage est également fait sur place. C’est vraiment incroyable et pourtant une bonne partie de linge de Mumbai doit se retrouver dans cet endroit.
Ce qui m’a également marqué à Mumbai, ce sont les taxis. Ces petits véhicules noirs et jaunes eux aussi vous transportent quelques dizaines d’années en arrière. Installés à l’arrière sur la confortable banquette, c’était un réel plaisir de se laisser promener et de voir défiler la ville dans ce curieux véhicule au plafond habillé de velours au motif fleuri. Je m’amusais beaucoup aussi à observer le conducteur, sur sa banquette également, agiter de gauche à droite ce grand volant, un peu comme dans les vieux films de Louis de Funès. Pour le tarif, évidemment il y a un compteur. Par contre il n’est pas exactement comme on pourrait l’attendre : il est identique à celui des rickshaws et est placé sur le capot du côté passager (pas très pratique à enclencher pour le conducteur). Attention, le piège c’est qu’il n’indique pas des roupies mais le nombre de kilomètres parcourus. Il faut ensuite un tableau compliqué qui permet de faire la traduction en roupies.
Mumbai est aussi connue pour sa vie nocturne dont nous avons profité également. Pour cela, ca se passait à Juhu Beach, à plus d’une heure de Colaba, là où nous logions (dans le tout nouveau Novotel, super rapport qualité-prix). Le samedi soir, après un bon resto, c’était direction la boîte de nuit où nous avons passé avec nos amis une très bonne soirée à se déhancher sur la piste de danse, au bon son des morceaux du moment ainsi que du meilleur du Bollywood. Extinction des feux plus tard que Bangalore, à 3h du matin, mais plus tôt que je ne l’aurai pensé. Ceci dit c’était suffisamment tard car le lendemain quand le réveil a sonné pour attaquer le programme des visites de la journée, on n’était pas des plus frais.
Et enfin, on ne peut pas aller à Bombay sans visiter les grottes d’Elephanta situées sur une île à une heure de bateau. Ce lieu de spiritualité shivaïte présente de magnifiques sculptures creusées dans la roche. On y découvre plusieurs scènes imposantes très bien conservées de la mythologie hindoue. La sculpture la plus emblématique d’Elephanta est le Trimurti. Haute de près de 6 mètres, elle représente les émanations de Shiva : à gauche, le destructeur, en face, le protecteur et à droite, le créateur.
Merci pour toutes ces belles photos.
oh les 3h du mat’, ça faisait longtemps, 1 fois tous les 6 mois, c’est raisonnable 🙂
Mumbai donne bien envie…
vous êtes bien beaux tous!!