Bidar, première escale des sultanats du Deccan
C’est par Bidar qu’à commencé notre découverte de la région des sultanats du Deccan. Ces sites sont le vestige des royaumes musulmans qui ont régnés sur le centre sud de l’Inde et ont connus leurs heures de gloire au XVe et XVIe siècle. C’est donc une image de l’Inde totalement différente de celle de l’Inde que l’on connaît qui nous attendait là-bas. En effet, ici les burqas sont majoritaires par rapport aux saris, tout comme les mosquées sont plus nombreuses que les temples hindous.
Cette première escale fut donc l’occasion de visiter le fort de Bidar, les restes d’un palais, une ancienne madrassa (école coranique) ainsi que les mausolées de plusieurs sultans. Ces visites se sont faites sous la pluie et la grisaille donc on ne peut pas dire que cela nous ait laissé un souvenir impérissable, les photos en témoignent.
Ce qui nous a amusé, c’est le contact avec la population.
Car nous nous trouvions là dans une ville bien reculée de l’Inde où le touriste occidental se fait plutôt rare. Alors que nous attendions le chauffeur, nous avons fait l’objet d’un attroupement d’enfants puis d’adultes également. Ils se tenaient là, à un mètre de nous, nous regardant figés de la tête aux pieds. Point d’autre communication possible car à priori l’anglais n’était pas maîtrisé par ces badauds. L’un deux nous a demandé si on parlait hindi, mais malheureusement on n’en est pas encore là.
En ce trouvant dans ces villes de l’Inde, on se rend alors compte du fossé en termes de développement qu’il peut y avoir entre Bangalore et le reste de l’Inde, ce n’est même pas comparable. On l’a vu aussi à nos dépends, le soir venu, après avoir fait route jusque Gulbarga, alors que nous cherchions un hôtel. Nous avions beau pouvoir nous payer un bel hôtel, le problème c’est qu’il n’y en avait pas… Je dois d’ailleurs écrire un mail au Guide Bleu qui recommandait un hôtel convenable, le Mayura Bahami, qui s’avérait être un vrai taudis, pire qu’une chambre de prison avec des draps sales, une odeur immonde, une salle de bains crasseuse… une horreur ! Nous avons fui cette adresse pour trouver un hôtel finalement légèrement mieux, tout aussi spartiate mais plus propre au moins… Nous aurions préféré l’hôtel Aditya qui avait l’air le meilleur hôtel mais qui était complet à notre grand désarroi. Ce n’était pas la fête donc pour ce premier soir, mais heureusement la qualité des hébergements a été crescendo les jours suivants.
Ce qui nous a le plus marqué à Bidar, ce fut la visite d’un temple sikh car nous n’avions pas encore eu l’occasion d’en voir un. Les sikhs représentent 2% de la population indienne. Les adeptes masculins du sikhisme sont facilement reconnaissables à leur grand turban noué sur la tête ainsi qu’à leur barbe fournie. C’est une religion monothéiste où se mélangent des éléments musulmans et hindous. Dans le temple, point de statues ni d’idoles, leur dieu n’étant pas considéré comme un être. Nous avons donc observé avec bonheur toute l’agitation et les différents rituels d’ablutions, de prières qui animaient ce temple.
Alors ce sont des Skhis ou des Sikhs? Quelle est la bonne orthographe?
Il y a quelques mois, il y a eu une polémique sur : un Sikh peut il avoir les cheveux courts ou pas. Il se trouve que le parlement Sikh a décrété qu’un Sikh sans cheveux longs n’a pas de place dans le Sikhisme. Ce qui représente 70% des Sikhs!! Le débat a fait feu.
La décision finale a t elle été donc rendue??
Sachant que certains affirment qu’une chevelure dense est un signe de sagesse, d’autres que c’est l’acceptation sans modification de tout ce que Dieu offre.
Ben dis donc Ilhem, tu es bien informée! Je n’ai pas du tout suivi cette histoire que je ne connaissais pas donc je ne peux pas te répondre. Mais gros débat en effet…
Pour l’orthographe, c’est Sikhs, ca c’est sûr.
Ouh là mais c’est du commentaire intellectuel, là, c’est du haut niveau…
Arrête un peu Ilhem, tu vas nous faire complexer !