Rentrée des classes

Après 15j de vacances scolaires pour Diwali, ce matin, c’était la rentrée des classes à l’école du bidonville dont je vous avais déjà parlé ici. Pendant ces congés, j’ai pu faire mes débuts de volontaire pour les activités de travaux manuels.
En effet, des sessions de camp de vacances, auxquels j’ai participés, étaient organisées deux fois par semaine. Au programme, amusement avec chants et danses, activités manuelles en rapport avec la fête des lumières (porte bougies, fusée de feu d’artifice) et enfin quelques leçons pratiques d’hygiène (lavage des mains, brossage des dents).
Moi qui n’ai pas trop l’habitude avec les enfants, pas facile de gérer au début, mais cela vient vite. Je travaillais avec un groupe de 15 élèves d’une dizaine d’années. Le plus dur étant de faire régner le calme pendant les activités car sinon les enfants étaient assez autonomes pour les activités et capables de tout faire par eux-mêmes.

Aujourd’hui, pour la rentrée, changement de terrain, je me suis retrouvée avec un groupe de 36 enfants âgés de 4 à 10 ans. Bonjour l’homogénéité ! Les autres groupes pouvant aller de 2 à 10 élèves, toute cette disparité à cause de la langue différente parlée par les enfants (kannada ou tamil). Heureusement, je n’étais pas seule pour tout ce petit monde, deux autres volontaires et la maîtresse étaient de la partie. Donc pour cette matinée, l’objectif était de faire découvrir la lettre « N » aux enfants, ce que nous avons matérialisés par la confection d’un nid d’oiseau (« nest » en anglais). Paille en forme de nid à agrafer sur une feuille cartonnée, puis coloriage des œufs et des oiseaux. Au début, vu comme cela partait avec les tout petits bien incapables de faire ce nid par eux-mêmes, je me demandais à quoi tout ceci allait aboutir. Ils nous tendaient la paille qu’on leur avait donné en nous criant « Auntie, auntie » (tatie, c’est comme cela qu’ils nous appellent, c’est mignon non ?), d’un air voulant dire, « mais je ne peux pas le faire tout(e) seul(e) ». Finalement, à force d’entraide et d’assistance, le résultat était plutôt satisfaisant comme le montrent les photos. Mais cela m’a bien fait comprendre qu’il est difficile de faire les mêmes activités avec un enfant de 5 ans et un de 10 ans, mais il faut s’adapter car le programme est le même pour tous.

classe_avec_nids

petite_fille_avec_nid

Après que nous ayons achevés notre activité, vint l’heure de déjeuner pour les élèves. Point de cantine ici : les élèves s’alignent assis par terre le long du mur de l’école dans le peu de zone d’ombre offerte. Un élève est chargé de faire le service : au menu du riz avec une petite sauce servie dans une assiette en métal. Les doigts servent de couverts. Les maîtresses veillant à la tranquillité du déjeuner, bâton en main pour mater les indisciplinés.

Dejeuner_ecole

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4 Commentaires

  1. Hyper intéressant ton article Audrey, alors là, je t’imagine avec les 35 élèves…à essayer de leur faire faire ce nid de paille…
    Tu seras fully ready après une telle expérience 🙂
    Tu pourras le mettre ds ton CV.

  2. Oui, on arrive toujours à se comprendre, avec des mots clés et des gestes. Avec les plus grands, c’est plus simple, ils comprennent un peu mieux l’anglais. Et dans le pire des cas, l’institutrice peut faire interprète.

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