Visages du Ladakh
On ne pouvait pas clore le chapitre sur le Ladakh sans parler de ses habitants, les Ladakhis. Bien qu’indiens aussi, cette population du sous-continent est vraiment à part.
Tout d’abord, physiquement ils ont plutôt tout des tibétains : des yeux un peu bridés, une peau brune orangée et surtout des traits très marqués à cause du soleil et de l’air ambiant très sec. Leur manière d’être aussi montre une nette différence : ce sont des gens beaucoup plus discrets, doux et calmes, vivant en harmonie avec la nature qu’ils respectent plus que la moyenne indienne.
Homme ladakhi au champ
C’est lors de notre trek que nous avons pu faire le plus de rencontres « personnelles ». Par chance, notre guide avait des membres de sa famille vivant dans différents villages disséminés le long du trek.
Nous avons été très heureux qu’à chaque fois il nous amène avec lui lors de ses visites familiales. A cause de la barrière de la langue, nous n’avons pas pu vraiment échanger (à part avec le grand frère moine qui lui parlait anglais, dont on vous a parlé dans un post précédent ici), mais nous étions très honorés de pouvoir pénétrer dans leur cercle privé, voir leur manière de vivre, leurs habitudes… sans le côté touristique « visite guidée d’une maison typique ladakhie ». Nous avons donc d’abord rencontré le grand frère dans le monastère de Lamayuru, puis il y eu la grande sœur et son enfant dans le village de Wanla et enfin la mère et un autre frère vivant encore dans la maison familiale à Hinju.
La soeur de notre guide en plein travail dans le jardin
Dans la cuisine, avec son fils
(remarquez le bonnet alors qu’il fait 25°C, je ne sais pas ce qu’ils portent quand c’est l’hiver…)
Nous étions toujours reçue dans la cuisine qui est la pièce de vie principale et qui semble suivre le même schéma dans toutes les maisons : petits matelas recouverts de tapis le long des murs qui servent de siège (et on soupçonne aussi de lits la nuit), des petites tables basses pour le thé et les repas. L’élément clé de la cuisine étant le poêle, très finement décoré, indispensable pour le long et rude hiver qu’ils ont à endurer. En été, la cuisine est faite sur un petit réchaud à gaz à côté. Et dans le fond, sur des étagères est exposée de manière très ordonnée la vaisselle. On se voyait offert à chaque visite du thé : on prenait souvent le classique thé au lait, mais nous avons aussi pu goûter la spécialité en thé du Ladakh : le thé salé au beurre de yak rance… Oui rien que ça… Alors amusant pour l’expérience, mais franchement je ne le recommande pas, j’ai cru que jamais je n’arriverai à finir cette tasse !
Cuisine de la maison familiale de notre guide
Au cours d’une des étapes du trek, nous sommes également tombés sur un groupe de travailleurs des champs en pleine pause déjeuner. Nous avons reçu un accueil très chaleureux, ils voulaient généreusement partager avec nous leur déjeuner. Ayant juste fini notre lunch box, nous avons gentiment refusé. Par contre Stéphane a volontiers accepté de boire une tasse de tchang, la bière locale fabriquée à base d’orge (heureusement pour lui que la journée de marche était bientôt terminée…). Assis parmi eux, nous avons donc passé un petit moment avec ce groupe adorable avant de reprendre notre marche pour arriver au camp.
Groupe de travailleurs en pause (dans le bidon, c’est le tchang…)
Santé !
Travailleurs de la terre
Rires
Série de petits instants dans notre voyage, pour de grands et beaux souvenirs.
J adore le chapeau d un des 2 travailleurs de la terre:))
hi!
J’adore vous lire (essentiellement par mail) !!! cet article est fabuleux, j’adore le coté humain qui ressort de ces rencontres. et bravo pour vos photos, vous etes de vrais pros!
bises à bientot
On reconnait bien Steph, il ne rate jamais une occas pour boire un coup. Les Ladhakis n’ont rien d’indiens en fait, ont ils le hochement de tête ??
@ Audrey Z :
Lequel? celui avec les herbes folles? Moi aussi j’aime beaucoup ce côté champêtre déjanté!
@ Ilhem :
🙂
Bonne question pour le dodelinement de la tête ?! Je suis tellement habituée maintenant que je fais moins gaffe et du coup je ne suis pas sure… mais là je n’ai pas de souvenir de l’un d’eux faisant ce mouvement… peut-être qu’ils ont alors cette autre différence avec le reste des indiens…
@Lionel : Merci Lio, t’es trop gentil!